Le 14 mars 2024, une proposition de loi est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale ; elle vise à responsabiliser les entreprises de l’industrie textile via un système de bonus et de malus financiers et interdit la publicité des articles issus de la « mode express » (fast-fashion). Même les collaborations commerciales avec des influenceurs est désormais interdites aux entreprises de la mode éphémère. 

Le mois suivant, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, établissement public affilié au Ministère de la Transition Écologique) me contacte pour solliciter mes services de Directrice Artistique. Elle souhaite que j’imagine un dispositif qui complète l’intention de cette loi en ciblant cette fois-ci, non pas les entreprises, mais les jeunes consommateurs curieux et éco-conscients. L’objectif serait de les aider à mieux consommer la mode, à mieux comprendre les principes de la mode éthique en les informant et en récompensant leur engagement pour initier un cercle vertueux de consommation écoresponsable qui pourra même, à terme, s’étendre au-delà de la mode.